
Depuis jeudi dernier, Haïti a été plongée dans une crise de communication sans précédent. Une panne de fibre optique a mis à l’arrêt presque tous les services de Digicel : appels, SMS et transactions via MonCash étaient totalement hors service. En quelques heures, l’ampleur de la dépendance du pays envers cet opérateur téléphonique est apparue au grand jour.
Les conséquences ont été immédiates et désastreuses, affectant particulièrement les entreprises et les institutions financières. Les maisons de transfert d’argent, essentielles pour une grande partie de la population haïtienne, ont vu leur activité paralysée. De nombreux bénéficiaires n’ont pas pu récupérer leurs fonds, plongeant plusieurs familles dans une détresse financière inattendue. À Port-au-Prince et dans plusieurs autres villes du pays, l’impact de cette panne s’est fait sentir avec une acuité alarmante.
Cet incident soulève une question cruciale : comment un seul opérateur peut-il avoir un tel monopole sur les communications en Haïti ? Cette situation devrait interpeller les autorités, notamment l’organe de régulation des télécommunications et la concurrence, en particulier Natcom. Comment expliquer qu’aucune alternative viable ne soit en place pour assurer une continuité de service en cas de défaillance d’un opérateur ?
Ce blackout numérique met en lumière la vulnérabilité du secteur des télécommunications en Haïti. Il est urgent que les dirigeants prennent des mesures pour garantir une concurrence réelle et éviter qu’un tel scénario ne se reproduise à l’avenir. Un marché aussi stratégique ne peut reposer sur un quasi-monopole sans mettre en péril l’ensemble du pays.
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