Résultat : de nombreux clients se sont retrouvés dans l’impossibilité de retirer ou d’envoyer de l’argent, provoquant frustration et pertes économiques. Pendant ce temps, ceux qui utilisaient directement l’application mobile MonCash ont pu réaliser leurs opérations sans difficulté.

Cet incident met en lumière un problème récurrent : la réticence de certains agents autorisés à utiliser les outils technologiques disponibles, notamment l’application MonCash. Dans un contexte où la modernisation des services est essentielle, ce refus d’évolution devient préjudiciable, tant pour les clients que pour les agents eux-mêmes.

Ces derniers, en refusant d’adopter des méthodes plus modernes, non seulement privent leurs clients de service, mais se privent également de revenus.Cette situation relance le débat sur la nécessité de former et de sensibiliser les agents aux outils numériques.

Le même constat s’applique au service concurrent NATCASH, dont certains agents peinent également à intégrer les solutions technologiques dans leur fonctionnement quotidien.Dans un monde de plus en plus digitalisé, il est impératif que les acteurs du secteur financier embrassent pleinement la technologie.

Pour offrir un meilleur service, assurer la continuité des opérations et rester compétitifs, l’utilisation des applications mobiles ne doit plus être une option, mais une exigence.

Les conséquences ont été immédiates et désastreuses, affectant particulièrement les entreprises et les institutions financières. Les maisons de transfert d’argent, essentielles pour une grande partie de la population haïtienne, ont vu leur activité paralysée. De nombreux bénéficiaires n’ont pas pu récupérer leurs fonds, plongeant plusieurs familles dans une détresse financière inattendue. À Port-au-Prince et dans plusieurs autres villes du pays, l’impact de cette panne s’est fait sentir avec une acuité alarmante.

Cet incident soulève une question cruciale : comment un seul opérateur peut-il avoir un tel monopole sur les communications en Haïti ? Cette situation devrait interpeller les autorités, notamment l’organe de régulation des télécommunications et la concurrence, en particulier Natcom. Comment expliquer qu’aucune alternative viable ne soit en place pour assurer une continuité de service en cas de défaillance d’un opérateur ?

Ce blackout numérique met en lumière la vulnérabilité du secteur des télécommunications en Haïti. Il est urgent que les dirigeants prennent des mesures pour garantir une concurrence réelle et éviter qu’un tel scénario ne se reproduise à l’avenir. Un marché aussi stratégique ne peut reposer sur un quasi-monopole sans mettre en péril l’ensemble du pays.

Selon les données disponibles, 75 % des dépenses de santé en Haïti sont couvertes par l’aide internationale, dont une part considérable provient de l’USAID. Une suppression soudaine de ce financement mettrait en péril l’accès aux soins pour des millions de personnes, affaiblissant un système déjà fragilisé par des années de crise politique et économique.

Un contexte mondial en mutation

La tendance actuelle vers un nationalisme économique croissant, observée dans plusieurs grandes puissances, impose aux pays en développement de revoir leur stratégie de dépendance à l’aide internationale. Pour Haïti, cette mutation est un signal d’alarme : il est urgent d’agir pour assurer sa résilience économique et institutionnelle.

Bien que MonCash et NatCash soient aujourd’hui utilisés par des milliers de personnes pour garder et transférer de l’argent, leur usage dans les transactions commerciales est encore marginal. Très peu de boutiques, supermarchés ou entreprises acceptent ces paiements numériques, et les consommateurs eux-mêmes hésitent à les utiliser pour acheter. Le résultat ? Une adoption partielle qui limite l’impact de ces outils pourtant prometteurs.

Changer les Mentalités : La Sensibilisation comme Clé

Pour que ces portefeuilles mobiles atteignent leur plein potentiel, il faut initier un véritable changement de culture. La priorité ? Apprendre aux gens à utiliser MonCash et NatCash comme des outils de paiement dans leur quotidien, et non simplement comme des comptes d’épargne ou de transfert. Cela passe par :

• Une éducation des consommateurs, pour leur montrer la simplicité, la sécurité et l’utilité des paiements numériques.
• Un accompagnement des commerçants, afin qu’ils adoptent ces solutions et les intègrent dans leurs modes de fonctionnement.

Avec une stratégie de sensibilisation bien orchestrée, les portefeuilles mobiles pourraient devenir un pilier central des transactions en Haïti, réduisant progressivement la circulation d’espèces.

L’Étape Suivante : Les Cartes de Débit

Une fois l’utilisation des portefeuilles mobiles ancrée dans les habitudes d’achat, il sera temps de franchir une étape cruciale : proposer des cartes de débit reliées à MonCash et NatCash. Ces cartes offriraient de nouvelles possibilités, notamment :

• Effectuer des paiements dans les points de vente disposant de terminaux électroniques, ouvrant ainsi la voie à un réseau commercial numérique plus large.
• Réduire encore davantage l’utilisation d’espèces, contribuant ainsi à une économie plus sûre et mieux structurée.

Passer d’une économie majoritairement basée sur le cash à une économie numérique est un défi qui demande des efforts concertés. Les portefeuilles mobiles sont déjà très répandus, mais pour maximiser leur impact, il faut d’abord les positionner comme un outil indispensable pour les transactions commerciales. Ce n’est qu’après cette transformation qu’une innovation comme les cartes de débit pourra véritablement prendre racine et moderniser davantage le système financier haïtien.

Avec une approche progressive et des campagnes de sensibilisation ciblées, Haïti pourrait réduire considérablement sa dépendance au cash. MonCash et NatCash sont des bases solides pour construire une économie numérique. En passant par une phase de transition où les paiements mobiles deviennent la norme, et en introduisant ensuite les cartes de débit, le pays pourrait s’ouvrir à un système économique plus moderne, sécurisé et inclusif. Alors, et si Haïti osait ce pas vers l’avenir ?

Le modèle jamaïcain s’appuie sur une stratégie claire : investissement dans les infrastructures, promotion agressive à l’international, et diversification des offres touristiques. De Montego Bay à Kingston, en passant par Negril et les Blue Mountains, les visiteurs sont attirés par des plages de renommée mondiale, des événements culturels et musicaux, ainsi qu’un riche patrimoine historique. Ces efforts coordonnés, soutenus par une stabilité politique relative, ont permis de faire du tourisme un moteur économique majeur pour la Jamaïque.

Haïti : Une Potence Inexploitée

À l’opposé, Haïti, pourtant riche en plages immaculées, en sites historiques uniques tels que la Citadelle Laferrière et le Palais Sans-Souci, ainsi qu’en une culture vibrante, n’arrive toujours pas à capitaliser sur son potentiel touristique. L’insécurité galopante, les infrastructures défaillantes et l’instabilité politique chronique découragent les investisseurs et les visiteurs étrangers.

En 2024, tandis que d’autres pays de la région, comme la République dominicaine voisine, ont continué d’engranger des revenus massifs grâce au tourisme, Haïti demeure à la traîne. Le manque de vision stratégique et la gestion chaotique du secteur public ont empêché la mise en place d’une industrie touristique viable.

Pourtant, le tourisme pourrait représenter une solution durable aux problèmes économiques d’Haïti. Selon des experts, ce secteur pourrait générer des milliards de dollars chaque année et créer des milliers d’emplois, tant directs qu’indirects. Des initiatives ciblées, telles que la rénovation des sites historiques, le renforcement de la sécurité, et le développement des infrastructures de transport et d’hébergement, pourraient amorcer une transformation significative.

Le Tourisme : Un Rêve Encore Loin

Tant que la crise actuelle persiste, Haïti restera éloigné des opportunités offertes par le tourisme international. Alors que la Jamaïque continue de briller comme une destination phare dans les Caraïbes, Haïti s’enlise dans l’inaction et l’incapacité à tirer profit de ses atouts. Le pays possède les ressources naturelles et culturelles pour rivaliser avec ses voisins, mais cela nécessitera une volonté politique ferme et une mobilisation collective pour sortir du marasme.

Haïti pourra-t-elle un jour exploiter son potentiel touristique et changer le cours de son avenir économique ? La question reste ouverte, mais le temps presse.

Des Transferts Simplifiés

Le partenariat entre NatCash et UNIBANK permet :

1. Transfert de NatCash vers UNIBANK : Les clients ayant de l’argent sur leur compte NatCash peuvent désormais l’envoyer directement sur leur compte bancaire UNIBANK.
2. Transfert de UNIBANK vers NatCash : Les fonds disponibles sur un compte bancaire UNIBANK peuvent être transférés directement vers le compte NatCash d’un utilisateur.

Ce système novateur élimine le besoin de se déplacer en agence pour effectuer certaines transactions, ce qui représente un gain de temps considérable pour les utilisateurs.

Un Effort d’Éducation et de Fomation

Pour garantir une utilisation optimale de ce nouveau service, UNIBANK et NatCash devraient mettre en place des stratégies de formation des agents spécialisés pour accompagner les utilisateurs. Ces agents pourraient se rendre dans des lieux publics comme les marchés, les écoles ou les gares routières pour :

• Montrer comment télécharger et utiliser l’application NatCash.
• Faire des démonstrations en temps réel pour expliquer les étapes des transferts.
• Fournir un soutien direct et répondre aux questions des utilisateurs.

Cette approche proactive permettrait de surmonter les barrières technologiques et de sensibiliser davantage de personnes.

Les Avantages pour les Clients

1. Moins de files d’attente : Finis les longues attentes en agence pour effectuer des retraits ou des transferts.
2. Accessibilité accrue : Avec un téléphone portable, il est possible d’effectuer des transactions bancaires à tout moment et en tout lieu.
3. Simplicité d’utilisation : Grâce à l’application NatCash, les utilisateurs peuvent gérer leurs finances en quelques clics.
4. Sécurité renforcée : Les fonds restent accessibles via des plateformes sécurisées, réduisant les risques liés au transport d’argent liquide.

Un Besoin Crucial de Communication

L’absence de communication de masse freine souvent l’adoption des nouveaux services en Haïti. Ainsi, une campagne de communication ciblée et massive est essentielle :

• Radios et Télévisions locales pour toucher une large audience.
• Réseaux sociaux avec des tutoriels vidéos et des infographies simples.
• Supports imprimés comme des flyers et des affiches, disponibles dans les agences et lieux publics.

Une Collaboration qui Révolutionne le Secteur

Avec ce partenariat, NatCash et UNIBANK prouvent leur engagement à moderniser le secteur financier haïtien tout en répondant aux besoins des clients. En ajoutant une dimension éducative et en investissant dans la proximité avec les utilisateurs, ils peuvent non seulement promouvoir leur service mais aussi transformer la manière dont les Haïtiens interagissent avec les services financiers.

Cette mesure, dénoncée comme discriminatoire par de nombreuses voix, renforce les tensions déjà vives entre les deux pays voisins.

Une atteinte flagrante aux droits des Haïtiens

Ce projet de loi reflète une escalade dans la stigmatisation des Haïtiens vivant en République Dominicaine ou souhaitant y investir. Après des années de mesures restrictives, telles que les expulsions massives et les limitations d’accès à la citoyenneté dominicaine pour les descendants d’immigrés haïtiens, cette initiative législative vient enfoncer davantage le clou.

Les défenseurs des droits humains tirent la sonnette d’alarme, dénonçant une violation flagrante des droits fondamentaux. “Cela équivaut à dire que les Haïtiens ne sont pas des citoyens à part entière dans ce pays, même s’ils y résident légalement ou y contribuent économiquement,” déclare un activiste haïtien sous couvert d’anonymat.

Silence assourdissant du gouvernement haïtien

Face à cette humiliation croissante, le gouvernement haïtien brille par son silence. Aucune déclaration officielle n’a été émise pour dénoncer cette atteinte aux droits des Haïtiens. La semaine dernière, le ministre des Affaires Étrangères haïtien a préféré rencontrer l’ambassadeur dominicain dans son propre bureau à Port-au-Prince, suscitant l’indignation de nombreux observateurs.

Ce manque de réaction contraste avec les attentes croissantes d’une population haïtienne exaspérée par l’inaction de ses dirigeants face aux abus répétés de la République Dominicaine. “Nous avons un gouvernement qui n’a ni la volonté ni la capacité de défendre ses citoyens, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays,” déplore un politologue haïtien.