Thursday, April 17

Un Jour noir pour la coalition de gangs « Viv Ansanm »

La journée d’hier restera gravée dans l’histoire comme un tournant sanglant dans la lutte contre les gangs qui sèment la terreur dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. Plus de 40 membres de cette coalition ont été tués et brûlés par des résidents en colère à Pétion-Ville, Delmas et Canapé-Vert, alors qu’ils tentaient de poursuivre leur campagne de terreur.

Ils avaient pour objectif d’envahir Pétion-Ville, un quartier jusque-là relativement épargné par les vagues de violence. Leur plan, selon des témoins, était de piller, détruire des maisons et incendier des propriétés, à l’instar des attaques qui ont récemment ravagé des zones comme Solino, Nazon et Delmas 24. Cependant, cette fois-ci, ils se sont heurtés à une résistance inattendue et féroce des habitants.

Face à l’arrivée des bandits armés, les résidents, armés de machettes, de pierres et d’autres outils rudimentaires, ont pris les choses en main, refusant de céder à la terreur. Les affrontements ont rapidement tourné au carnage, avec des dizaines de membres du gang neutralisés. Les corps des malfaiteurs ont été brûlés sur place, une scène choquante qui témoigne de la colère et du désespoir des citoyens face à l’insécurité croissante.

Selon des sources locales, cette défaite cinglante serait l’un des plus grands revers jamais subis par le gang « Viv Ansanm ». Ce groupe, connu pour sa brutalité, ne s’attendait pas à une telle mobilisation populaire. « Nou pa kwè yo ka dijere sa. Yo te panse yo te invensib, men pèp la montre yo ke yo ka leve kanpe pou defann tèt yo », a déclaré un habitant de Delmas.

Si cette victoire citoyenne représente un espoir pour les habitants de ces quartiers, elle suscite également des inquiétudes. Les observateurs craignent des représailles de la part du gang ou de ses alliés. « Nous devons rester vigilants. Ce n’est pas la fin de leur règne de terreur, mais un signal fort que la population n’en peut plus », a expliqué un analyste de la sécurité.

Cette journée tragique soulève une fois de plus la question de l’incapacité des autorités à contenir la montée en puissance des gangs. Les résidents de Pétion-Ville, Delmas et Canapé-Vert ne devraient pas avoir à prendre les armes pour protéger leurs familles. Il est urgent que le gouvernement haïtien et la communauté internationale prennent des mesures concrètes pour rétablir l’ordre et renforcer la sécurité.

La violence des gangs a atteint des niveaux insoutenables en Haïti, et la réaction désespérée des habitants en est la preuve criante. Alors que le pays s’enfonce davantage dans l’instabilité, la journée d’hier montre que la population n’a plus d’autre choix que de défendre son droit à vivre en paix.


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