La terreur a encore parlé, le mardi 20 mai, à Préval, section communale de la Petite-Rivière-de-l’Artibonite. En plein jour, le groupe armé Auto Défense a semé la mort, exécutant froidement une vingtaine de personnes.
Le sang a coulé sur cette terre abandonnée, sous le regard absent de l’État. Parmi les victimes, le pasteur Jacques Brutus, pilier moral de la communauté, abattu sans pitié.Ce massacre, méthodique et sauvage, s’ajoute à une litanie de crimes impunis qui rongent le pays. Préval est devenue le théâtre d’une violence qui ne surprend plus personne, tant elle s’est normalisée.
Les corps s’empilent, les larmes coulent, mais les autorités, elles, restent muettes.Auto Défense agit avec arrogance, certain de l’impunité. L’État, spectateur impuissant ou complice silencieux, laisse les citoyens à la merci des balles.
Plus qu’un drame local, cette tuerie est le reflet d’un effondrement national.
Jusqu’à quand les Haïtiens devront-ils vivre sous la menace permanente ? Jusqu’à quand les bourreaux seront-ils protégés par l’oubli ? Préval crie justice, mais qui l’entend encore ?
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