
Depuis sa prise de fonction à la tête du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN), Alix Didier Fils-Aimé se distingue surtout par son inertie. Alors que le pays s’enfonce chaque jour un peu plus dans le chaos, aucune stratégie cohérente n’est mise en œuvre pour contenir la violence ou rétablir un semblant d’ordre.
La machine étatique semble paralysée, pendant que les gangs étendent leur territoire, impunément.La collaboration attendue entre Didier Fils-Aimé et le directeur général de la Police nationale s’est transformée en un spectacle de désaccords stériles. Résultat : ni à Kenscoff, ni à Mirebalais, ni à Pernier, les interventions de la police n’ont inspiré confiance.
Au contraire, elles ont renforcé le sentiment d’abandon chez une population prise en étau entre l’inaction de l’État et la brutalité des groupes armés.Le CSPN ne manque pourtant pas de moyens. Mais sous la direction de Fils-Aimé, ces ressources ne parviennent ni à freiner l’hémorragie de territoires perdus, ni à enrayer les assassinats de policiers, de plus en plus fréquents.
Le dernier en date, celui de l’agent Esdras Hilaire, tué le 4 juin à Pacot, illustre une situation qui ne fait qu’empirer.Dans un tel contexte, parler d’élections relève du cynisme. Comment prétendre organiser un scrutin alors que les candidats ne peuvent pas faire campagne, les électeurs vivent dans la peur, et les centres de vote risquent à tout moment d’être attaqués ?
Ce serait entériner une mascarade électorale, dictée par les armes et non par la volonté populaire.Tant que le CSPN, sous la houlette de Didier Fils-Aimé, reste incapable de restaurer l’autorité de l’État et de sécuriser le territoire, toute tentative de processus électoral n’est qu’un leurre.
Pire encore : un enterrement de la démocratie sous les bottes des bandits.
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