L’affaire de corruption autour de la Banque Nationale de Crédit (BNC) continue d’accumuler les obstacles. Lonick Léandre, l’un des principaux accusés, ne s’est pas présenté ce jeudi devant le juge d’instruction Benjamin Felismé. Selon son avocat, Me David Lafortune, son client est à l’étranger et a demandé un report de sa convocation.
Raoul Pierre-Louis, ex-président du Conseil d’Administration de la BNC, initialement attendu demain, ne sera pas non plus présent. Son avocat a exigé des garanties de sécurité pour permettre son retour en Haïti. En l’absence de telles mesures, il propose que son audition se déroule par visioconférence, une démarche inhabituelle dans le système judiciaire haïtien.
Les autres auditions maintenues
Les trois autres conseillers-présidents accusés, Louis Gérald Gilles, Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin, sont convoqués respectivement les 9, 10 et 11 décembre. Pour l’heure, aucune demande officielle de report n’a été formulée pour ces derniers, mais les précédents pourraient compliquer le bon déroulement des audiences.
Une justice en sursis
Ces absences successives risquent d’affecter la crédibilité de l’instruction. Entre les préoccupations sécuritaires des accusés et les recours à des manœuvres procédurales, l’affaire illustre les failles persistantes du système judiciaire haïtien face aux affaires impliquant des personnalités influentes.
Le juge Felismé se retrouve sous pression pour concilier les impératifs de sécurité et le besoin urgent de justice. Pendant ce temps, l’opinion publique suit de près une affaire qui cristallise l’espoir d’une lutte sérieuse contre la corruption en Haïti.
Discover more from MATINAL POST
Subscribe to get the latest posts sent to your email.